Le projet d’une peinture monumentale est destiné à l’Église Saint-Aubin du Louroux-Béconnais, paroisse du Bienheureux Noël Pinot (49370).
L’art au service de l’Histoire !
En 1789, la Révolution éclata. Au début, l’abbé Noël Pinot, né à Angers en 1747, se montra plutôt favorable à ce changement car il promettait de sortir les plus démunis de la misère. Ordonné prêtre, en 1770, après onze ans comme vicaire de diverses paroisses, il fut nommé aumônier des Incurables d’Angers. Au chevet des malades, il montra un dévouement exemplaire et tout le monde l’appréciait. En parallèle de ce service, il poursuivit ses études à l’université afin de pouvoir être nommé curé. Une fois diplômé, il fut envoyé dans la paroisse du Louroux-Béconnais, à l’ouest d’Angers, en 1788. Il y montra une attention particulière pour les pauvres, parfois jusqu’à se priver de la nourriture et du linge dont il avait besoin.
Mais lorsque fut promulguée la Constitution Civile du Clergé, le curé du Louroux s’y opposa. En effet, cette loi obligeait l’Église à se soumettre à l’État. Ces prêtres dits « réfractaires », nombreux dans l’Ouest, refusèrent de prêter serment à la Constitution pour rester fidèles au Pape. En 1791, Noël Pinot expliqua ce refus dans une homélie et fut arrêté.
Libéré par les contre-révolutionnaires, Noël Pinot retourna dans sa paroisse, où il dût célébrer dans la clandestinité. Finalement, il fut dénoncé en février 1794 et arrêté au hameau de La Milandrie. Emmené à Angers, il ne dénonça aucune des personnes qui l’avaient aidé. Son juge, un prêtre défroqué, condamna à mort le prisonnier et lui proposa de monter à l’échafaud vêtu de ses habits liturgiques. C’est donc en tenue de célébrant qu’il marcha vers la guillotine, le vendredi 21 février 1794, vers trois heures de l’après-midi. Le 31 octobre 1926, le Pape Pie XI béatifia Noël Pinot.
Remettre à l’honneur l’abbé Noël Pinot, c’est faire mémoire d’une histoire encore riche de sens aujourd’hui.
C’est aussi porter un projet destiné à l’accueil ; accueil des séminaristes et prêtres mais aussi de toute personne désirant se reposer et se ressourcer humainement et spirituellement.
La peinture monumentale est décrite par l’artiste elle-même, Marie Fougeray, de la façon suivante : N’est-ce pas ainsi, depuis la nuit des temps que le peintre permet à chacun, par l’image, de répondre aux grandes questions de la vie…? Une peinturepour questionner sur l’essentiel. Cette peinture est destinée à mettre en valeur la statue du Bienheureux (et vice versa), déjà présente en l’église Saint-Aubin au Louroux-Béconnais (49370).
Si le bienheureux Noël Pinot fait l’objet d’un culte en Anjou, il est également l’objet de ce projet culturel. Pour nous, pour l’Eglise, être mécène c’est poursuivre l’œuvre de l’éducation par le beau.
La peinture symbolique de Marie Fougeray invite chacun à un voyage intérieur pour trouver l’essentiel. La performance artistique pousse chaque individu à plonger au cœur de l’histoire de France et de l’Anjou en particulier, pour retrouver des racines, s’ancrer et pousser de manière plus vigoureuse, comme une plante en croissance.
C’est donc, également une œuvre culturelle qui tend à promouvoir, 235 ans après, la réconciliation de tout un peuple autour d’une figure de prêtre qui n’a eu qu’une idée en tête : l’unité. Celle-ci est promue par la vie de l’abbé Pinot et aujourd’hui par l’œuvre de Marie Fougeray
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Fonds de dotation « Patrimoine et solidarités en Anjou »
36 rue Barra
49000 ANGERS